Pour un orphelinat en Inde
En ce dernier vendredi de l’année 2017, la basilique Notre-Dame de Marienthal a affiché plus que complet lors de la superbe prestation offerte par la formation D’Surburjer Harzwuet. Un concert exceptionnel dont les bénéfices seront remis à un orphelinat indien.
Dans la région et bien au-delà on ne présente plus le petit groupe d’une quinzaine de musiciens et musiciennes qui, lorsqu’il lâche ses gammes, n’a rien à envier aux grandes formations. Dès que retentissent les notes, pulsées et dirigées par le chef d’orchestre Renaud Schmitz, l’on croirait qu’ils sont une cinquantaine. Tellement la puissance est importante et la sonorité envahissante.
Enfants abandonnés ou maltraités
Bravant les flocons, le public a répondu en nombre à ce concert de Noël dédié à la bonne cause. Après quelques mots de bienvenue par les accueillants, Denise Burg a présenté l’orphelinat « Mother and child » qui se trouve dans l’état de Kérala dans le sud de l’Inde. Une structure qui accueille des femmes délaissées, des enfants abandonnés ou maltraités au nombre d’environ 200. Subsistant uniquement grâce à des dons, l’association aide à l’éducation et à l’accompagnement dans les projets de vie. Les dons récoltés sont transmis directement et leur utilisation surveillée de près par les bénévoles de notre région.
Outre l’aspect caritatif de la soirée, c’est la qualité musicale qui a impressionné. En guise de mise en bouche, un extrait composé par Monteverdi et une Fanfare de Susato et il n’en fallait pas plus au présentateur Célestin Hittler pour annoncer et commenter les rythmes de la soirée. Quatre-vingt-dix minutes de bonheur parsemées de chants liturgiques, d’œuvres profanes et autres mélodies et grandes compositions célèbres.
Tout au long du concert, les cuivres, les clarinettes et les percussions ont rivalisé d’harmonie pour parfaire les diverses interprétations. Mention toute spéciale aux chantres Rémy et Simone Schmitz et Bernard Weiss qui, avec leurs voix sublimes, ont rajouté une belle cerise sur le gâteau musical déjà bien savoureux. Semant à tout vent légèreté et finesse lors de Minuit chrétien ou Agnus Dei , puissance et tendresse avec Wolgalied de Franz Lehar. Tout simplement impressionnant.
Beaucoup d’émotion
Les musiciens ont apporté beaucoup d’émotion, à laquelle a admirablement contribué un groupe d’enfants choristes qui a chanté seul ou avec les adultes. Glory Hallelujah , Milles colombes ou encore Oh du Fröhliche ont été reprises en chœur par l’assemblée séduite par tant de grâce et de beauté musicale.
Une avalanche d’applaudissements a conduit à un bis et même un ter. Les artistes ont conclu avec la chanson de Marie Myriam, L’oiseau et l’enfant qui avait remporté le concours de l’Eurovision en 1977. Comme à Oberroedern ( DNA du 24 décembre) et vendredi dernier à Marienthal, les « Surburjer Harzwuet » ont eux aussi remporté de belles palmes. Celles de la musique et de la générosité.