Un concert remarquable dans une église comble
Dimanche 14 janvier, l’ensemble D’Surburjer Harzwuet a donné un remarquable concert au profit de la rénovation de l’église Saint-Jacques de Lembach, archicomble pour l’occasion – on a même dû installer tabourets et chaises dans les allées…
En effet, les mélomanes étaient venus de toute la région pour écouter la Musique de Surbourg, dont la réputation n’est plus à faire mais qui surprend toujours son auditoire. De par son acoustique remarquable, l’église lembachoise a encore renforcé la solennité de la prestation.
Après l’interprétation en ouverture du Vespro ella beata vergine de Claudio Monteverdi, un compositeur italien de musique religieuse du XVIe siècle, le président du conseil de fabrique Sylvain Jost s’est réjoui de voir une église aussi remplie : « Je ne me souviens pas d’avoir vu un jour autant de monde ! » Il a expliqué que le lieu de culte sera prochainement fermé pour six mois : les travaux porteront sur l’accessibilité, la sécurité, la mise en conformité, le confort et une part importante de rénovation.
Il a ensuite laissé la parole au présentateur de service de l’ensemble musical, Célestin Hittler. Ce dernier, tout au long de ce concert d’une bonne heure et demie non-stop, a présenté les œuvres avec maints détails sur l’auteur, la composition, et avec son humour personnel tout en finesse.
2 100 euros en faveur d’un orphelinat en Inde
Les Harzwuet ont enchaîné avec Fanfare de Tylman Susato et un percutant solo de batterie du directeur Renaud Schmitz, puis Adeste Fideles avec le trio de chanteurs Bernard Weiss, Simone et Rémy Schmitz. Le public a d’ailleurs pu apprécier tout au long de la soirée des duos et des solos des trois chanteurs, en particulier celui de Rémy, qui par la puissance de sa voix a fait vibrer l’église avec la mélodie culte extraite de l’opérette Der Zarewitsch Lehar : Wolgalied. Le trio, renforcé par Renaud, a émerveillé le public en interprétant a cappella Le Chant du prisonnier de l’abbé Wothké, curé de Goersdorf dans les années 50 à 80, après que l’ensemble lui a rendu hommage avec Sur la Route du bonheur.
Deux autres moments ont été fort applaudis, lorsque les Jeunes pousses, la chorale enfants de l’école de chant de Renaud Schmitz, ont rejoint le groupe pour interpréter des airs de Noël : L’as-tu vu et La Neige tombe sur les cheminées dans un premier temps, puis en final L’Oiseau et l’enfant de Marie Myriam et Mille Colombes.
L’assemblée a également apprécié des œuvres ou extraits comme March aus Hercules de Haendel, l’ Agnus Dei de Marc Martin, l’ouverture de Nabucco de Verdi, ou Swingle Bells , un arrangement de Ted Parson. « C’est neuf, c’est beau, c’est printanier », dira le présentateur qui a annoncé aussi que les bénéfices des concerts d’Oberroedern et de Marienthal en fin d’année avaient permis aux Surburjer Harzwuet de faire un don de 2 100 euros en faveur d’un orphelinat en Inde.
Parmi les autres titres ont encore figuré Sainte Eucharistie de Marc Martin, White Christmas , le « Noël blanc » composé par Bing Crosby en 1941 pour remonter le moral des GI’s, ou encore Mahrischer Bauerntanz et Santa Maria de la Mer.
En final, les applaudissements nourris du public ont été récompensés par du gospel : Eine Negermama et Kumbaya